De lumière et de sang

Situés aux deux extrêmes de la Méditerranée, L’Espagne et le Liban partagent une histoire chargée d’échanges, de métissages et de drames. A travers soixante peintures, dessins et photographies, cette exposition explore les rencontres possibles entre ces deux pays : En 1930, un des pionniers de la modernité libanaise, Moustafa Farrouk, se rend en Andalousie. Il y ramène des croquis saisis sur le vif et des vues des plus beaux monuments de Cordoue, Séville et Grenade. Quelques décennies plus tard, Madrid attire des peintres libanais qui y sont formés :

Hassan Jouni développe une nouvelle expressivité et Rafic Charaf poursuit sa plongée dans les misères de l’humanité. Amine El Bacha, de par son mariage avec une espagnole, ne cesse de redécouvrir ce pays dans ses aquarelles. Assumpció Mateu, mariée, elle, à un ancien galeriste beyrouthin, retrace des écritures méditerranéennes et orientales. Pendant que Joe Kesrouani explore la structure des formes architecturales, Randa Mirza retrouve une certaine intimité, Ariane Delacampagne suit le Flamenco sur les traces des gitans et Gregory Buchakjian affronte le carnaval du Mardi Gras. D’un autre coté, c’est un regard documentaire qui anime la photographie de Ferran Quevedo, José Colón, Alfonso Moral et Guillem Valle sur le Liban d’aujourd’hui.